samedi 30 octobre 2010

Musau : la deuxième saison des ateliers de rue

Deux animateurs de la Musau sillonent le quartier pour amuser les enfants en mal de distraction. Il reste encore quelques semaines avant que les ateliers de rue n'hibernent en attendant le retour du printemps. 
Une quinzaine d'enfants profitent de l'animation peinture. (Photo CUEJ/ P. Croquet)


Ce mercredi, Khadija et Hakim garent leur chariot à malices sur les pelouses qui jouxtent la place de Wattwiller, dans la Musau. Il y a un an, ces deux animateurs ont été embauchés par le Centre socio-culturel (CSC) de la Musau pour proposer des activités en extérieur aux enfants du quartier. Ce jour-là, les feutres et les pinceaux attendent les artistes en herbe. Ceux qui ne tiennent pas en place improvisent un match de foot. Pendant deux heures, au lieu de vagabonder au pied des tours, une quinzaine de têtes blondes s'occupe gratuitement. « Beaucoup d'entre eux sont livrés à eux-mêmes faute de pouvoir adhérer à un club », confie Stéphane Soppo-Din, coordinateur du CSC et initiateur du projet.


Les ateliers se déroulent toujours en extérieur. (Photo CUEJ)
Autour de la table de jardin qui fait office d'atelier de peinture, les curieux vont et viennent. Un petit garçon des bâtiments voisins enfourche son vélo après avoir déposé son dessin au pied d'un arbre, pour qu'il sèche. Il fait deux trois fois le tour de la table en pédalant. « Comment tu la trouves ma peinture?» Le jeune cycliste s'adresse à une adolescente qui attend après sa petite sœur  aux bras sont pleins de gouache. « Les ateliers étaient destinés aux 6-12 ans, mais au final tous les enfants sont les bienvenus. Les grands-frères veillent sur les benjamins,  ils arrive qu'ils participent », souligne Stéphane Soppo-Din. .

Ex-animateur sportif, Hakim connaît bien le fonctionnement des centres aérés « classiques ». Mais, il préfère l'animation de rue.  « C'est qu'il n'y a pas de rentabilité pédagogique : les enfants ne sont pas obligés de rester, ; il n'y a pas d'objectifs particuliers à remplir sinon s'amuser », ajoute-il entre deux coups de sifflets sur le terrain de foot improvisé. L'animateur habite le quartier, « un gage de sûreté  pour les parents » qui peuvent récupérer leur progéniture à n'importe quel moment.

Les ateliers de rue ne restent jamais longtemps au même endroit. Chaque mercredi après-midi ou les jours de vacances, les animateurs prennent leurs quartiers sur une place différente du Neudorf. Histoire d'élargir leur public. « Les parents jouent le jeu. Ils nous suivent », assure Stéphane Soppo-Din. Seul un personnage capricieux perturbe les ateliers de rue : le climat. L'opération est suspendue de la mi-novembre à la mi-mars.

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