(Photo CUEJ / Noémie Rousseau) |
Branle-bas de combat au 10 rue Coulaux, des trous apparaissent à tous les étages. L'habitante au 6e est tombée sur les deux coupables.
« Je détiens le record de l'immeuble, j'ai trois trous dans mon mur ». Badia Raihani, propriétaire de son appartement, rit jaune.
Les Alpinistes du bâtiment, entreprise spécialisée dans les travaux en hauteur, interviennent sur le pignon de l'immeuble mis à nu par la disparition de l'hôtel. Les deux cordistes n'ont jamais réalisé de tels « travaux d'isolation » : la pose d'un patchwork de bâches. Une « mesure d'urgence » commandée par le syndic de la copropriété. Objectif : éviter qu'à la première pluie battante l'on patauge dans les salons. Les conduites d'eau et de chauffage, apparentes sur la façade, ont été protégées par de la laine de verre. Elles menaçaient d'exploser sous l'effet du gel.
L'hôtel tombé, les habitants sont, depuis, séparés de l'extérieur par une fine cloison de seulement six petits centimètres, la largeur d'une brique. Alors inévitablement, le foret de 25 cm des ouvriers à l'assaut de la paroi pour clouer les bâches est en train de transformer l'immeuble en véritable gruyère.