mardi 2 novembre 2010

La faute de grammaire culinaire


A gauche, Jean-Pierre Diss, le gérant du Scala ; à droite, Rachid Benchekchou , le gérant de la Scala. (Photo / CUEJ)


Tout commence par une question de grammaire :





Quelques habitants de Neudorf le savent, manger italien ou alsacien, c'est souvent peu de chose : la couleur des nappes, une choppe de bière plutôt qu'un verre de vin, et parfois ... un article défini. Route du polygone, un seul nom, deux adresses : au numéro 96, sur la place du marché, LE Scala : au 44, non loin de la place de l'étoile, LA Scala.


Sur la place du marché, le bâtiment Jugendstil du Scala. (Photo / Guillaume Boulord)
Lorsqu'on demande aux habitants où se trouve le restaurant la Scala (qui n'est pas le bâtiment rouge en photo ci-dessus), voici leur réponse :



Le Scala est à mille lieues de l'opéra milanais du même nom: cette winstub chic joue la carte du rustique. Les tables en bois massif sont un décor idéal pour déguster une flamenkuch et sa bière fait-maison. Deux cents mètres plus loin : la Scala ou le parangon de la pizzeria kitch. Des nappes blanches aux tableaux imposants et désuets, le restaurant italien joue allégrement sa partition. A une petite variation près : le patron est marocain.

Dans le quartier strasbourgeois, un Bescherelle peut s'avérer plus utile qu'un guide Michelin.

Guillaume Boulord
Hélène Ferrard

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